Ces dernières années, des dizaines de start-up se sont lancées sur le nouveau créneau du coliving, soit l’achat de biens immobiliers pour en faire des colocations avec services.
Avant, c’était les Galeries Lafayette. Depuis un an, cet immeuble de six étages avec sous-sol, toit, terrasse, patio est le plus grand » coliving » de France. 160 « colivers », comme on les appelle, occupent soit une chambre dans un quatre pièces avec une cuisine commune, soit un studio ou un deux pièces tout équipé pour des loyers de 650 à 1 300 euros. C’est un peu plus cher que le prix du marché mais les colivers gagnent aussi un peu plus que des mètres carrés.
Benoit Jobert est le patron de ce phalanstère d’un nouveau genre, baptisé The Babel Community, dans le centre-ville de Marseille . « J’ai ma clef qui me permet d’ouvrir automatiquement mon appartement, d’accéder à ma salle de sport, au restaurant. On m’invite aussi dans un groupe WhatsApp dans lequel je peux communiquer avec les autres colivers, illustre-t-il. Chaque vendredi de chaque mois, on invite tous nos colivers à discuter avec les autres personnes de la résidence. »
En plus des services et des loisirs, il y a aussi une conciergerie et une salle de cinéma. Les colivers peuvent louer les bureaux à l’heure, à la journée ou à la semaine dans le même immeuble. C’est exactement ce que cherchait Anne-Sophie, qui travaille comme recruteuse pour une grande société française. Elle a, en plus, pu multiplier ses contacts professionnels et amicaux : « Quand on arrive seul et qu’on connaît personne, on se fait des amis très vite. » « On vit en communauté, on a beaucoup d’événéments pour se réunir. Je suis arrivée il y a deux semaines et je connais déjà plus de vingt personnes ! »